samedi 26 novembre 2011

"Reject"

Si la sociabilisation de Baroque dans notre monde d'humains est un franc succès, je constate que son intégration dans le monde canin est bien différente...

Ce matin, après mes trois cafés, mon clavardage sur internet, mon bref ménage de l'appart et après avoir constaté que ces derniers jours je n'ai fait des choses que pour moi, moi, moi et moi, je me suis dit en regardant Baroque: "C'est ta journée! Qu'est-ce qu'on fait?"

Quoi de mieux pour un chien qu'un détour par le parc canin question qu'il socialise avec ses compères! Satisfaite de mon idée, nous sommes tous les deux montés dans l'auto en direction d'un après-midi de plaisir pour lui au parc le plus près. En arrivant là-bas, j'étais plus qu'heureuse de voir une dizaine de chiens courir et s'amuser. Je me suis dit: "Wow, Baroque!!! Tu vas vraiment avoir du fun!" Lui-même était surexcité, pleurant d'enthousiasme à mes côtés. :)

Une fois entré dans l'enclos, quelques chiens sont venus vers lui pour lui sentir le derrière afin de faire connaissance avec ce nouvel ami. J'étais aux anges! Je me disais qu'il allait bien s'amuser :) :) :) Puis, j'ai vite constaté que les autres le laissaient de côté. Personne ne semblait avoir d'intérêt pour Baroque qui les obsevait de loin, branlant la queue, et me jetant des regards qui semblaient dire: "Pourquoi ils ne veulent pas jouer avec moi?" Il a bien tenté de s'intégrer en approchant un groupe, puis un autre, mais tout le monde l'ignorait. Il a donc fait le tour des lieux en solitaire avant de revenir vers moi, sa seule amie, pour que je lui lance la balle. Je le regardais évoluer dans cet environnement et je me sentais (enfin, j'imagine) comme une mère qui a le coeur brisé de voir son enfant rejeté par ses amis. Comme un enfant qui recherche la présence des adultes, Baroque cherchait un réconfort auprès de tous les êtres humains présents.

Puis, lorsqu'un petit Jack Russel est entré dans l'enclos des grands et que tout le monde s'est mis à poursuivre ce coureur infatigable, Baroque a participé... et a insisté. Alors que tous les autres chiens s'étaient lassés du petit vite, Baroque courait toujours, très loin derrière, après ce seul nouvel ami qui semblait vouloir de lui. Il ressemblait à un grand de 6e année qui a pour seul ami un nouveau de 1re année.

Ce soir, Baroque semble très heureux de sa journée. Heureusement, ce n'est qu'un chien et toutes ces observations m'appartiennent. Je croise tout de même les doigts pour que mes futurs enfants possèdent de bonnes habiletés sociales et que leur seul ami ne soit pas un chien!... :s

vendredi 11 novembre 2011

Les joies de l'amour

Certains jours, au milieu d'une multitude de réflexions que je me fais à moi-même, le souvenir de certains amours qui ont laissé une trace dans ma vie me revient...

À 15 ans, mon premier vrai chum m'a fait connaitre l'intensité de l'amour et de la peine qui suit après avoir tant aimé. J'ai aimé quelques hommes entre ma fin d'adolescence et le début de ma vie d'adulte. Au bout de 4 années vécues avec celui avec qui j'aurais pu m'établir à long terme, je suis partie pour la simple et bonne raison que je sentais qu'il n'était pas le mien... Entre la mi-vingtaine et le début de ma trentaine, je me suis un peu égarée... Aimant des hommes qui ne méritaient pas mon amour et pensant par moments que je ne méritais que cela.

Au-delà de tout cela, ce que je veux me semble simple: la quête de l'Homme, celui avec qui je partagerai ce grand sentiment avec tout ce qu'il implique, et avoir tous les deux le sentiment de désirer un peu plus dans nos vies...

J'ai rudement mis à l'épreuve mon propre sentiment d'engagement lorsque j'ai fait entrer Baroque dans ma vie...

Je connais l'amour inconditionnel. Celui que je porte à ma famille et à mes amies, mais jusqu'ici, je ne l'avais jamais réellement senti pour un être partageant mon quotidien. Je connais le don de soi, mais je l'ai totalement vécu en sociabilisant un chiot afin de faciliter la vie d'un inconnu. Je connais aussi la peine, et je ne sais jamais comment je la vivrai...

Au-delà de tout cela, j'ai connu la Joie! Et tout ce qui pourra arriver dans mon histoire avec Baroque ne pourra jamais la faire disparaitre...

mercredi 2 novembre 2011

Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres...

En fin de semaine, Baroque a de nouveau été malade. Mon diagnostique: une autre indigestion due à tout ce qu'il avale sur son passage!
Les premiers symptômes sont apparus samedi après-midi. Au retour de chez mes parents (après quelques heures de correction avec mon père), Baroque a soudainement eu le haut-le-coeur dans mon auto. Rapidement, je m'arrête et il régurgite dans le stationnement d'un dépanneur. Ouf!!!
Après un arrêt rapide pour une petite commission, je reprends ma place dernière le volant, et c'est à mon tour d'avoir un haut-le-coeur en voyant, mais surtout en sentant, cette immense masse de croquettes à peine digérée sur le banc du passager... Heurk!
Et le même scénario s'est répété jusqu'à ce que 17h30 sonne et que je doive le laisser seul pour me rendre à mon party d'Halloween...

Évidemment, j'avais prévu devoir revenir chez moi en soirée pour vérifier l'état de mon homme laissé à lui-même et ramasser le résultat de ses malaises, mais je me suis surtout dit en partant mon appart que je quittais sans culpabilité, qu'il était malade et que c'était mieux pour lui de se reposer plutôt que de m'accompagner (En fait, je pensais: Enfin, je vais avoir une soirée pour moi toute seule!! :)

Le lendemain, comme il était toujours malade (et que je n'avais vraiment pas envie de sortir marcher), je ne m'en suis aucunement voulu d'être restée sur le divan!

Je ne voudrais surtout pas que vous pensiez que je suis une mère indigne, mais les quelques jours de maladie de mon homme m'ont permis d'être seule quelques instants, d'aller travailler avec l'impression d'avoir un allègement de tâche (malgré le surplus de travail qui m'ensevelit ces derniers jours), mais (et c'est ce qui me manquera le plus..) de pouvoir marcher confortablement avec lui, puisque son manque d'énergie l'empêchait de me tirer de tout son corps.

Aujourd'hui, Baroque est plein d'énergie grâce à mes bons soins. Je me doute bien qu'il ne saura être reconnaissant et que je vais devoir continuer à le dresser à la marche au pied!!!

vendredi 28 octobre 2011

Pas tous sur la même longueur d'ondes...

Depuis deux semaines, et pour les trois autres qui s'en viennent, Baroque et moi ne vivons plus sur la même longueur d'ondes...

De mon côté, je suis ensevelie par la correction de fin d'étape:  correction de productions écrites (évaluations les plus fastidieuses qui soient!), d'examens de lecture et de situation d'écoute (semblables en temps de correction et en critères d'évaluation) et test pour mes élèves de 5ème secondaire dans l'option "français correctif". Bref, plus de 250 évaluations à corriger en moins de 2 semaines!

Je dois admettre que ma "planification de correction" aurait pu être mieux organisée. Heureusement, mon père, fidèle compagnon à la retraite qui adore encore aujourd'hui faire fonctionner sa tête, me propose toujours son aide dans mes moments de "détresse". Assis à la table de sa cuisine, lui expliquant ce que j'exige des réponses aux questions qu'il peut corriger (celles qui s'avèrent être cela et rien d'autre), nous avons tout de même, mon père et moi, de belles discussions...

Il me fait des commentaires sur la calligraphie, sur la logique de certains, sur leur incompréhension du texte, il me pose des questions sur ce que j'accepte ou n'accepte pas, bref il se branche totalement sur mes ondes.

Souvent, ses réflexions me font revoir mes propres attentes. Et lorsque nous acquiesçons tous les deux que le temps de la récompense autour d'un petit verre est méritée et que nous mettons de côté cet exercice intellectuel, nous continuons tout de même nos discussions sur l'apprentissage, sur l'éducation, sur l'importance d'entretenir des relations humaines significatives, jusqu'à parler de l'impact que peut avoir notre carrière dans l'accomplissement de soi.

Oui! J'adore ces moments avec mon père que ma correction oblige . Nous sommes, l'instant de quelques heures, tellement proches. Toutefois, Baroque doit vraiment se monter compréhensif et accepter, l'espace de quelques jours trop longs pour lui, que je suis plus liée à mon crayon rouge qu'à sa laisse!

jeudi 20 octobre 2011

La "Côte Joyeuse"

Si vous arrivez à St-Raymond par la route 365, vous pourrez apercevoir, du haute de la Côte Joyeuse, l'ensemble de cette belle ville avec son clocher d'église imposant et les montagnes qui l'entourent.

Au début de la colonisation, un des premiers explorateurs à s'installer dans cette ville, qui allait devenir St-Raymond en 1842, est l'arpenteur Ignace Déry. Sa maison, une des seules du village, se situait tout juste avant le nouveau pont, où l'on retrouve maintenant un stationnement au bout de la rue nommée aujourd'hui St-Ignace. Les soirées étaient animées dans cette modeste maison. Les "futurs investisseurs" qui s'y rendaient ramenaient des nouvelles de la grande ville: on buvait, on dansait et on chantait jusqu'aux petites heures du matin. La joie était omniprésente dans cette humble demeure. Mais avant de l'atteindre, il fallait descendre une longue côte et les voyageurs, heureux d'apercevoir enfin une finalité à leur périple et impatients face au plaisir qui les attendait, s'exclamaient: "Ne nous reste plus qu'à descendre la joyeuse côte!"

De là est né le nom de la "Côte Joyeuse"! Il reste encore, aujourd'hui, au pied de cette côte, un petit pub où l'on a bien du plaisir. Toutefois, c'est lorsque je monte cette pente exténuante avec Baroque que je ressens vraiment la joie de l'exploit accompli!!!

mardi 18 octobre 2011

"Une force de la nature"

Depuis que j'habite à St-Raymond, et encore plus depuis que j'y enseigne, je comprends d'une toute nouvelle façon le slogan de la ville: "Une force de la nature".

Effectivement, je dois vraiment faire preuve de flexiblilité et de logistique dans la planification de mes cours et de mes évaluations lorsqu'arrive le temps de la chasse (activité que j'ai en horreur), et me forcer à accepter que pendant deux semaines, quelques-uns de mes élèves (au moins 2 par groupe) seront absents question d'aller se ressourcer dans le bois en espérant tuer un orignal! :s
Au moins, s'ils me ramenaient un steak en retour, afin de me démontrer leur reconnaissance pour ma compréhension et mon indulgence face à leur besoin primitif, j'accepterais mieux ce moment de l'année (parce que, oui, j'adore me régaler de la viande de bois! Que voulez-vous, je suis parfois paradoxale!)

Ma ville d'accueil a aussi un slogan non-officiel. Si vous parlez aux gens de Québec de La ville de l'automobile, ils ne vous nommeront pas automatique Détroit, ils penseront plutôt à St-Raymond! En effet, ici, c'est le royaume du pick-up, du ski-doo et du 4 roues. Je m'en suis rapidement aperçue quand, en me cherchant un stationnement au centre d'achats sur la Côte Joyeuse (Bon! Vous allez me dire que ce nom est ridicule, mais il y a quand même un historique très intéressant derrière cette terminologie. Enfin, ça, c'est une autre histoire...) Donc, en me cherchant un stationnement, je constate que la plupart d'entre eux sont occupés par...des quatre-roues!??! Et l'hiver, j'entends aussi, en pleine nuit et au beau milieu du village, l'homme des bois "torcher" son ski-doo à l'arrêt qui se trouve tout juste en-dessous de ma fenêtre de chambre!!!

Mais ce matin, les moeurs de ma ville m'ont sauté en pleine face, lorsqu'en sortant de mon auto à mon arrivée au travail, Baroque portait un regard interrogatif à la vue de la tête d'orignal qui trônait fièrement sur le "top" d'un pick-up!!!

lundi 10 octobre 2011

L'Action de Grâce...

Au terme d'une journée qui s'avérait calme, voire ordinaire, je suis finalement rentrée chez-moi la tête pleine de réflexions, de constatations et de bonheur.

Seule activité prévue au programme en ce lundi de l'Action de Grâce: aller marcher avec une amie et souper chez cette dernière suite à son invitation d'hier qui, je le sentais, se voulait aussi un appel à l'aide, un besoin de discuter. (Enfin, j'avais aussi prévu de corriger quelques heures, chose que j'ai rapidement mise de côté après une brève réflexion. Après tout, ce n'est pas un lundi ordinaire, tout le monde est en congé!)

En fin d'après-midi, nous avons donc rejoint cette amie et nous sommes partis marcher sur la piste cyclable. Baroque était heureux de sortir enfin, puisque hier je suis restée à maison pour travailler un peu, faire du ménage, et passer la soirée à jaser avec un ami. Son énergie avait besoin d'être évacuer et mon corps et mon esprit ont aussi apprécié cette promenade teintée aux couleurs de l'automne et de l'amitié.

À notre retour, nous avons cuisiné, ma chum et moi, en poursuivant nos belles discussions, et de fil en aiguille nous en sommes finalement arrivées au vif du sujet, celui sur lequel elle voulait mon avis, celui qui la tracassait, la raison de son invitation. Comme tout le monde, je ne possède pas la vérité, mais j'étais heureuse d'être avec elle et de lui partager mon point de vue, de réfléchir avec elle à voix haute, de la réconforter ou d'être simplement là sans réponse. Sa demande de réclamer ma présence m'a comblée. Et je suis répartie de chez elle avec le sentiment que j'avais "apporté" quelque chose...

Sur la route qui me ramenait chez moi, je repensais à tout cela, Baroque bien endormi à mes côtés, lorsque des signaux chaotiques de lumière m'ont sortie de mes réflexions. Approchant ces dernières, j'ai constaté un accident sur la route et je me suis stationnée sur l'accotement. Trois garçons, début vingtaine, s'étaient arrêtés pour venir en aide à une femme qui venait de heurter un orignal. Je suis donc restée avec cette pauvre victime, maintenant couchée sur le sol froid, pendant que les 3 gars appelaient des secours. J'ai répondu à ses demandes, retournant dans son auto chercher ses affaires, lui prêtant mon téléphone afin qu'elle parle à sa mère, retournant vers ma voiture pour prendre une couverture qui pourrait la réchauffer un tant soit peu, bref essayer de lui apporter l'aide que je pouvais. En attendant l'arrivée de l'ambulance et des policiers, elle me confie qu'elle retrournait chez elle après une fin de semaine de chasse. Je me suis trouvée très drôle lorsque je lui ai demandé: "Et puis? Avez-vous tué? Parce qu'on peut prendre votre droit de chasse pis embarquer l'orignal que vous venez de frapper!" Elle me dit alors: "Qui mange d'la marde, lui!!" Dans tout son malheur et ses souffrances, nous avons, l'instant d'une seconde, ri toutes les deux.

Plusieurs minutes plus tard, en constatant que les secours approchaient, je me suis fait un plaisir de dire à cette femme: "En fait, vous êtes chanceuse! Vous allez vous faire soigner par plein de beaux ambulanciers et de policiers!" Nous avons toutes les deux été déçues en constatant les ambulancières arriver... :s

Au-delà des blagues, cette femme était vraiment dans une situation douloureuse et éprouvante. Nous (les 4 citoyens bien ordinaires) avons participé de notre mieux à l'aide demandée de la part des secouristes. D'ailleurs, c'est ce qui m'a particulièrement touché: des experts qui demandent notre aide!

Alors, je suis finalement remontée dans ma voiture en me disant que: Peu importe si l'on a un problème émotif ou physique, que l'on soit en manque de ressources ou que l'on en soit une, l'important est de demander de l'aide.

Et en reprenant ma place auprès de Baroque, je me suis dit: "Oui! C'est vraiment ma journée de l'Action de Grâce! J'ai aidé et je continue de le faire avec toi! En espérant que tu sauras toi aussi aider quelqu'un éventuellement...

jeudi 6 octobre 2011

Le 6ème sens

Ce "post" ne se veut pas un désir, ou pire, une suggestion de vous voir entrer dans une secte! Depuis plusieurs jours, je réfléchis au comment vous dire ce que je vis. Allons-y donc simplement et honnêtement, en sachant que mes lecteurs sauront saisir la justesse de mes écrits.

Je me dois tout d'abord d'être honnête: depuis que ma chum de fille a accouché prématurément de son enfant mort-né, les anges ont souvent été au centre de nos discussions (et de nos réflexions). Pour ma part, ceci est d'autant plus présent depuis que je sais que j'aurais été la marraine de ce petit ange qui n'est finalement plus des nôtres...

Et un soir de cette semaine, alors que je relaxais dans la vieille chaise berçante de ma grand-mère dans mon bureau, je me suis mise à penser à lui, à ceux que j'ai perdus, à mon (probable) ange gardien qui veille sur moi...Je dis "probable" puisqu'apparemment, tout le monde en a un! Puis, en voulant simplement voir les livres qui se trouvaient dans la bibliothèque, j'en ai trouvé un dont j'ignore encore le moment où je l'ai acheté (alors que je me rappelle TOUJOURS le lieu et la raison de l'achat d'un de mes livres...) Il s'intitule "Demandez à vos guides".

J'ai reviré dans tous les sens ce livre afin de me rappeler à quel endroit je me l'étais procuré... Je n'ai trouvé qu'une petit étiquette qui indiquait un prix modique inscrit à la main. Déconcertée, j'ai lu les premiers chapitres qui parlaient d'Ange Gardien, de la façon de communiquer avec eux et du comment percevoir leur présence.

Je vais être honnête avec vous, il y a longtemps que je crois à l'existance d'une Supériorité. Malgré tout, j'ai beau avoir prier lorsque j'étais jeune, allumer des millions de lampions et marcher Compostelle, tout cela ne reste qu'une certitude, sans preuve au quotidien (puisque sur Compotelle... c'est une toute autre histoire...)

Mais cette semaine, tranquille dans mon divan, un "breaker" alimentant une partie de ma cuisine et de mon salon (celui auquel mon ordi se branche!) saute tout à coup! Je me dis: "'Merde! Dans mon grand ménage, j'ai jeté ces "breaker" dont je n'ai jamais eu besoin! Et... dont je n'ai aucune idée comment les changer!!!" Je décide de faire une électricienne de moi-même, et en soulevant le cadre qui cache ma boite électrique dans ma cuisine, je constate qu'un interrupteur est fermé... Je l'ouvre donc à nouveau, et le courant revient. À ma grand surprise, j'observe le descriptif de cet interrupteur qui s'est fermé "de lui-même" pour y lire: "LUMIÈRE".

Ceux qui me connaissent bien se douteront bien que ces seules situations "hasardeuses" ne sauraient faire de moi une adepte. Toutefois, si je prends en considération tous les autres petits signes (interprétés seulement par moi, bien sûr), je ne suis plus prête à relayer cela au simple hasard...

Et lorsque j'observe Baroque, obnubilé par la photo de ma défunte grand-mère et de son éléphant en marbre qui se trouve au-dessus de mon divan, je me rappelle que les animaux possède ce 6ème sens que nous possédons aussi, et que nous ne devrions pas ignorer...

mercredi 28 septembre 2011

Feng shui

Cette semaine, j'ai entrepris un méga ménage dans mon appart. La cause de tout cela: une envie de redécorer, pour ne pas dire, de changer complètement ma chambre à coucher!

Soudainement, j'ai eu envie d'un lit queen, d'un nouvel univers à moi, de changer d'air, de dormir dans une autre ambiance. Et pour ce faire, j'ai dû repenser toute la logistique de mon appart...

Premièrement, j'en suis venue à la conclusion que mon "bureau", qui sert davantage de débarras puisque je ne travaille jamais là, allait faire une chambre d'amie(s) parfaite, tout en y laissant ma table de travail et quelques éléments rappelant la vocation première de cette pièce.

Mais avant de transférer mon petit lit double et quelques meubles dans cette nouvelle chambre pour repeinturer mon nouveau décor et acheter des meubles d'actualité, il fallait bien se débarrasser du surperflu... Première étape: mettre mon éliptique à vendre sur LesPac!!! Cet objet trop encombrant pour mon appart, bien que vaste, mais surtout inutile pour la fille que je suis, la fille qui déteste suer à l'intérieur, celle qui préfère faire passer l'activité physique comme si c'était une communion avec le grand air, comme une méditation naturelle.

En attendant que ce "monstre" débarrasse le plancher, j'ai vidé armoires, garde-robes, tiroirs et d'autres endroits dont je ne soupçonnais même pas pouvoir y avoir accumulé autant de choses. Bien sûr, le côté plaisant est qu'à chaque fois que je mettais un quelconque objet dans le sac "à jeter" ou "à donner", je me sentais plus zen.

Au fil de mes réflexions, alors que je réfléchissais au bien-être qu'allait me procurer ma nouvelle déco, ce sont les tonnes de poils de Baroque que j'ai ramassées à des endroits parfois insolites (jusque dans le frigidaire...oui, oui!) qui m'ont fait réaliser que ces petites traces de lui me manqueront quand même...

lundi 26 septembre 2011

Congé de maladie

En ce lundi matin ensoleillé, j'ai vraiment envié Baroque de pouvoir rester à la maison. Pourtant, je n'aurais pas changé de place avec lui, étant donné la cause de son congé forcé: la gastro!

Ses premiers symptômes sont apparus samedi soir, au moment où j'entrais au cinéma avec une de mes amies. Alors que nous discutions avec quelques personnes dans la file d'attente, Baroque, sans aucun avertissement, s'est complètement vidé l'estomac sur le plancher. Bon! Je me suis dit: "Une simple petite indigestion". Et j'ai ramassé le TOUT bien calmement. Mais en arrivant chez moi tard dans la soirée, ses vomissements ont repris presque sans répit. Aux 15 minutes, mon grand malade accourait dans ma chambre pour régurgiter sur son coussin. Et moi, le suivant calmement avec mon rouleau d'essuie-tout, j'essayais de le réconforter du mieux que je pouvais. Et plusieurs heures plus tard, à 4h du matin, je me sentais vraiment comme une mère épuisée qui soigne son enfant malade. Nous avons réussi à nous endormir, jusqu'à ce que 6h sonne et qu'un dernier reflux me fasse reprendre mes essuie-tout et mes paroles réconfortantes pour mon pauvre bébé qui me regardait, repentant, alors qu'il n'avait commis aucune faute.

Je l'ai obligé à jeûner toute la journée du lendemain, mais en soirée, je lui ai donné la moitié de son bol habituel afin de voir si ça allait passer...
Quel bonheur! Aucun vomissement!
Toutefois, c'est ce matin, alors que nous étions sur le point de partir pour l'école, que son virus s'est manifesté... autrement!

J'ai donc décidé qu'il allait prendre une journée de repos et je l'ai laissé à la maison en espérant que  cette décision ne me mettrait pas trop dans la mar*&?...

À mon retour du travail, les bras chargés de gastrolyte, de boeuf haché et de riz ( Oui! Baroque suivra un petit régime de 4 jours recommandé par Mira), j'ai été accueillie chaleureusement et sans dégât!

Et tel le bouillon de poulet si réconfortant lorsqu'on est malade, Baroque a englouti sa petite portion de boeuf haché/riz et bu son mélange de gastrolyte. Espérons que le tout se solidifiera...

samedi 17 septembre 2011

Connexion

Le jour 3 à mon horaire est celui que je préfère: une période en matinée, donc un après-midi de congé. Et ce vendredi, le jour "3" était plus qu'apprécié.
J'en ai profité pour aller marcher dans la nature avec ma chum Christine, qui est présentement en congé de "non-maternité",  puisque depuis une semaine, elle n'est plus la mère qui porte un éventuel nouveau-né, mais bien la mère qui portera toujours en elle, un amour inconditionnel pour cet enfant qu'elle a porté durant 25 semaines, un amour particulier pour Antoine...

Nous sommes montées dans le champ derrière chez elle, puis nous en avons longé un autre avant de nous retrouver dans de petits sentiers pour finalement arriver au "pit de glaise", un endroit suprenant avec sa plage de sable, la rivière qui coule doucement et, de l'autre côté de cette dernière... une grande falaise de glaise! J'ai vraiment eu le sentiment d'être ailleurs, et en même temps, d'être au bon endroit avec cette grande amie que j'admire.

Baroque semblait aux anges! Il pouvait courir en toute liberté ou marcher prêt de nous, il s'arrêtait pour renifler tout ce qui l'intéressait et une fois au bord de la rivière, il ne s'est pas fait prier (malgré la froideur de celle-ci) pour s'y mettre les pattes, boire un peu et se rouler énergiquement dans le sable, fidèle à ses habitudes...!

Nous étions, en ce vendredi, tous les 3 connectés à la nature, à nos liens d'amitié, et assurément... À un petit ange qui veille maintenant sur nous tous...

vendredi 16 septembre 2011

Les effets de la pleine lune

En début de semaine, j'arrive à l'école. Comme à mon habitude, je laisse Baroque, libre dans mon local, question de socialiser quelques minutes en solitaire dans la salle des profs avec mes collègues et en profiter pour remplir ma bouteille d'eau avant le début de ma journée. À mon retour dans mon local, mon gros bébé, qui n'en a plus l'apparence, mais qui a eu, malgré tout, 10 mois cette semaine, avait mangé: mes lunettes soleil, mon paquet de gommes et une pile de photocopies qui attendait d'être distribuée!

La journée commençait, autant pour moi que pour lui, plutôt mal! Et le scénario s'est répété toute la semaine. Il s'est entêté à ne pas faire ses besoins durant les pauses, à pleurnicher et à bailler bruyamment à plusieurs reprises pour sortir dehors alors qu'il restait 15 minutes au cours (et je me disais: J'espère sincèrement que ce non-verbal ne m'indique pas l'envie de sortir de mon cours par manque d'intérêt à ce que je raconte... parce que si MOI je suis ennuyante, tu l'es tout autant!

J'ai bien essayé de trouver des solutions à son ennui (je sais bien que les élèves apprécient les notions du roman policier que nous étudions présentement, et que Baroque n'en a rien à foutre, alors j'ai apporté ses jouets préférés en classe. Et j'ai tristement constaté que les jouets pour lesquels il a une réelle affection chez moi passaient incognito en classe...( triste constat)!

Je l'aurais renvoyé chez Mira au premier appel!

Ce matin, lorsqu'une de mes chums de filles est arrivée derrière moi alors que je me faisais pratiquement trainer par Baroque jusqu'à la porte de mon local et que je lui ai dit, impulsivement:

- Ahhhhhh! J'ai presque hâte qu'il parte, lui!!!

Elle m'a chaleureusement remis les pieds sur terre en me disant:

- Oui! Je vais te rappeler ça quand tu pleureras son départ...

Et, j'ai finalement conclu, qu'autant pour moi que pour lui, les effets de la pleine lune des dernières nuits avaient eu des conséqences sur ma patience et sur son comportement...(du moins, je l'espère...!!!)

mardi 13 septembre 2011

La corde au cou

Ne m'imposez rien de façon trop directive! Je me fermerai à coup sûr! Je préfère faire mes propres choix et m'assurer que ces derniers respectent mes besoins, mes valeurs, mes convictions. J'ai besoin de me sentir libre, autant dans mes actions que dans mes pensées...
Évidemment, je prends le temps de réfléchir au nouveau point de vue qui m'est amené, et souvent j'arrive à voir les choses différemment et à m'ajuster. Parfois, je garde mon idée...

À force de vivre avec moi, Baroque a dû commencer à me ressembler, puisqu'en moins de 2 semaines, il a réussi à trois reprises à se libérer de sa laisse qui le privait de sa grande liberté. Le problème, c'est que son immaturité ne lui permet pas encore de voir les choses différemment...

Comme plusieurs enfants ou ados, il n'a pas encore compris (et accepté) que c'est parfois MOI qui décide!

mercredi 7 septembre 2011

Le deuil

"Aimer, perdre et grandir"  Voilà le titre d'un livre de Jean Monbourquette que mon père m'avait subtilement refilé au début de ma vingtaine, alors que je vivais une peine d'amour, et par le fait même, un deuil. Ce petit bijou, qui se lit autant de la première jusqu'à la dernière page, ou au hasard en l'ouvrant où nos doigts se posent, traite, vous l'aurez deviné: du deuil. Petits ou grands, que ce soit la perte d'un emploi, la fin d'une relation, la mort d'un être cher, peu importe c'est toujours la perte d'un amour.
Ce n'est pas par hasard, si ces derniers jours, ce titre m'est revenu en mémoire...

Ces derniers temps, ma vie est touchée directement ou indirectement de plusieurs pertes: le retour au travail et le constat de plusieurs personnes qui me sont chères et qui nous ont quittés pour aller travailler ailleurs, la perte d'un amour de longue date, un ressemblement entre amies pour souligner le départ d'une amie pour la Suisse, le départ pour 10 mois en Afrique d'une grande et précieuse amie, puis une rencontre chez Mira pour m'informer du déroulement de la semaine d'évaluation de Baroque qui aura lieu en novembre et de son départ éventuel pour l'entrainement.

C'est aujourd'hui que j'ai réalisé l'ampleur de la présence de cette réalité dans ma vie dernièrement. En après-midi, je constate qu'une élève pleure silencieusement dans mon cours. Afin de la réconforter, je demande aux élèves de sortir un certain document et j'en profite pour l'amener à l'extérieur pour qu'elle me partage le poids de sa peine. Cette élève, toujours enjouée et dynamique, qui cajole Baroque depuis son arrivée, me confie que son chien était malade et qu'ils ont dû le faire euthanasier en début de semaine. Puis là, voir Baroque lui ramenait toutes ces émotions qu'on ne peut éviter et que l'on doit se permettre de vivre lorsqu'on vit un deuil. Je partageais tellement sa peine, et sans vouloir la minimiser et avec tout le respect que j'ai pour elle, c'est en soirée, alors que je parlais avec ma meilleure amie, qu'une empathie jusqu'ici jamais ressentie m'a submergée. Vendredi, cette femme courageuse devra mettre au monde cet enfant qu'elle porte depuis 24 semaines et qu'elle sait non-viable. Impossible de se préparer à un tel deuil. Impossible de prévoir les émotions qui viendront...

J'ai réalisé que mes propres deuils se vivront à des degrés différents et à leur rythme. J'ai aussi compris qu'il est impossible, et que cela ne sert à rien, d'anticiper les émotions afin de se préparer à un départ...
Et puisque qu'après la mort vient toujours une renaissance, je m'inspire des arbres qui laissent partir leurs feuilles sans douter qu'un nouveau printemps viendra.

dimanche 4 septembre 2011

La famille

Aujourd'hui, nous nous sommes réunis, ma famille Lefebvre, pour fêter les 95 ans de ma grand-mère. Au programme: rassemblement entre cousins, cousines, leur conjoint ou conjointe, leurs enfants, mes tantes et mes oncles, et surtout, la Grande fêtée, tout cela autour d'un grand bouilli familial!

Du haut de ses 95 ans et de toute l'expérience qui vient avec ces années, ma grand-mère est une des personnes que j'admire le plus dans ma vie. Je peux arriver chez elle et elle me met rapidement à jour sur les dernières décisions du gouvernement en ce qui concerne l'éducation, elle me pose des questions (parfois embêtantes) à savoir ce que je pense de telle ou telle situation. Bien sûr, elle me partage ses petits bobos et me raconte, toujours avec une lucitidé impressionnante, les ragots du village en faisant des liens familiaux que j'ai parfois un peu de difficulté à suivre... Bref, ma grand-mère est toujours d'actualité, et elle est le roc de notre famille (qui, je l'espère, saura garder de solides liens lorsqu'elle sera physiquement loin de nous...)

En arrivant, en fin d'après-midi avec Baroque, qui avait passé le début de la journée à lézarder un peu partout dans l'appartement, je me doutais que son énergie allait être incontrôlable... C'est ce qui s'est produit dès notre arrivée, et heureusement, les enfants ont eu bien du plaisir à jouer avec lui, et (à mon grand bonheur) à l'épuiser.

J'ai donc pu passer du bon temps avec les membres de ma famille, conseillant mon ado de cousine, renouant avec ma vieille cousine à travers de beaux échanges, partageant une discussion plus profonde avec mon parrain, me faisant masser l'épaule, qui me fait souffrir depuis 5 jours, par les doigts de fée de ma tante, soupant avec mon grand cousin que j'adore, et partageant quelques brefs mais agréables moments avec tous les autres membres de ma famille.

La vie étant ce qu'elle est, je sais bien que certains membres de notre grande famille (Baroque le premier) la quitteront un jour. Ce que j'espère, c'est que malgré les départs, et les nouvelles venues éventuelles, nous resterons toujours la famille unie que nous sommes.

jeudi 1 septembre 2011

La conséquence de ses actes...

Enfin, les vrais cours sont commencés! Ceux durant lesquels j'enseigne de nouvelles notions à mes élèves.

Je dois dire que le premier cours, celui où l'on explique le fonctionnement en classe, qu'on vérifie si tout le monde a son matériel et que l'on planifie l'agenda afin que tous commencent l'année avec de bonnes méthodes de travail, n'est pas le cours que je préfère même s'il est essentiel à un bon début d'année.

Aujourd'hui, nous sommes entrés dans le vif du sujet de la 1re étape: le récit policier! C'est un des thèmes que je préfère. Je me revois, en ce jeudi matin, partager aux élèves les éléments qui font d'un récit policier, un excellent récit policier: le crime, l'intrigue, l'enquête, la victime, le ou les suspect(s), le coupable et son mobile, etc, etc, etc.

Comme à son habitude, durant les cours, Baroque était sagement attaché à une patte de mon bureau à l'avant. J'imagine que mon cours était vraiment palpitant, puisqu'à un certain moment, alors que les élèves ne se sont aperçus d'absolument rien, je remarque Baroque qui se promène derrière le groupe.

Je m'exclame: "Ben voyons! Qu'est-ce qu'il fait là, lui?

Et je constaste que, tel un fugitif, il avait réussi à se libérer de ses liens à force de mordiller sa laisse pour aller se promener à sa guise ...

Je savais que l'achat d'une autre laisse ne saurait tarder, puisqu'il l'avait déjà mordillée considérablement, mais il ne se doutait certainement pas que l'acquisition précipitée d'une aussi grande liberté allait le soumettre plus tôt que prévu à un espace encore plus restreint, puisque je l'ai rattaché à mon bureau, 1 pied de laisse en moins!

C'est ce qui arrive aux criminels qui osent l'évasion... Ils se retrouvent souvent dans une situation moins accommodante que celle dans laquelle ils étaient au départ!

mardi 30 août 2011

Bonne rentrée!

Cette semaine, c'est la Grande Rentrée pour des milliers d'élèves au Québec. Même s'ils n'oseront pas le dire, cette période est excitante. On prépare son matériel, on regarde son horaire, on a hâte de rencontrer ses profs, on planifie son agenda, et surtout, on a hâte de revoir tout le monde!

Et aujourd'hui, du monde, il y en avait! C'était la journée d'accueil pour les nouveaux de 1re secondaire, et les anciens venaient chercher leur horaire, leur matériel, bref s'installer. Ce n'était pas, pour moi, une journée obligatoire, mais j'y suis tout de même allée afin de finaliser certaines petites choses, mais surtout pour vivre l'effervescence de la rentrée avec tous ces ados qui reviennent enfin. Je voulais aussi que Baroque reprenne "doucement" le rythme d'une école secondaire bondée de jeunes...

En entrant dans l'école, mon ado était tellement surexcité que j'ai eu l'air d'un parent n'ayant aucun contrôle sur son enfant (Merci, Baroque, d'avoir créé cette première impression dans la tête des jeunes, heureusement peu nombreux, qui ne me connaissent pas encore... Mais bon! Sur cela, je n'en ai pas fait trop de cas. Ils seront assez rapidement qui je suis réellement...)

Afin que vous puissiez vous faire une image de la scène, je vous en fais une brève description:
J'arrive dans la cour d'école, café McDo à la main et sac (beaucoup trop chargé) sur l'épaule. Quelques élèves s'étonnent du fait que Baroque a VRAIMENT grossi (Ah oui? C'est une chose dont je ne me suis pas tellement aperçue...)

Puis, j'entre! (enfin, nous entrons...) Baroque se dirige avec beaucoup d'enthousiasme vers tous ces jeunes qui manifestent une réelle joie de le revoir, suivi de moi derrière qui essaie de peine et de misère de ne pas échapper mon café, de prendre un peu d'avance afin que les élèves ne se précipitent pas sur Baroque puisque je sais qu'il a de petites tendances à sauter et à mordiller les mains dès que quelqu'un désire le flatter. Avant même de croiser le regard des élèves, de leur sourire puis de les saluer, je m'entends lâcher, en direction de Baroque, un grand: "Woooo! Les nerfs!!!" (et Dieu sait que mon ton de voix peut parfois être assez castrant!) Mes anciens élèves connaissent bien mon côté parfois autoritaire, et ils connaissent aussi Baroque. C'est plutôt ce que se disait les nouveaux, rassemblés dans le corridor, qui m'a inquiété... J'espère que nous ne les avons pas trop traumatisés...

Bonne rentrée au secondaire!

samedi 27 août 2011

Mon Chemin de Compostelle

Il y a déjà maintenant 5 ans, je revenais du Chemin de Compostelle.

Bien des années auparavant, alors que j'entamais ma première année d'enseignement à Gatineau, j'avais assisté, lors d'une journée pédagogique, à la conférence de Marcel Leboeuf sur La passion. Son discours était surtout basé autour du voyage qu'il avait entrepris sur le Chemin de Compostelle. Il nous partageait ce qui l'avait amené là, les rencontres inoubliables qu'il y avait faites, mais surtout les prises de conscience qui s'étaient avérées révélatrices dans sa vie. Après cet exposé hors du commun, je me suis dit: Un jour, à ma retraite, c'est ce que je veux faire!

Après un an à "l'étanger",  je suis revenue dans mon patelin et j'ai enseigné dans MA commission scolaire, celle qui m'avait éduquée de la maternelle jusqu'à ma graduation. Puis, les années ont passé et en 2006, j'ai eu le bonheur que l'on me donne ma permanence... (c'était fini les étés sur le chômage à ne pas pouvoir sortir du pays, mais surtout, je pouvais maintenant vivre avec la quiétude que le boulot serait là pour moi à la rentrée...)

Durant cette année 2006-2007,  j'ai vécu une grande peine d'amour. Je me voyais, à l'aube de mes 30 ans, sans repère. Je me suis donc inspirée de cet amour qui ne voulait plus du mien et qui savait vivre intensément sa vie, et je me suis dit: Je n'attendrai certainement pas la retraite pour vivre ce que j'ai envie de faire!

J'ai alors planifié mon départ pour Compostelle. Et je vous confie, aujourd'hui, sur les pages de ce blog, le pourquoi de mon départ...

Suite à cette peine d'amour lors de laquelle j'ai été démolie, j'ai ressenti une urgence de vivre! Une urgence de mettre ma vie dans le chemin que je souhaitais.:

Abandonner ce qui, jusque-là, ne me satisfaisait pas.
Faire de nouveaux choix.
Découvrir qui je suis.
Et en prime: Observer si c'est bien vrai que la synchronicité existe et que l'Univers soutient nos intuitions.
En effet, il y avait longtemps que je n'avais pas ressenti ce que je devais faire réellement...

Ce pèlerinage a été bien au-delà de mes attentes... Mon voyage a tout simplement été parfait, et j'ai marché la Via Prodensis sous l'oeil de la providence...

Par contre, dès mon retour, je n'ai pas constaté le changement intérieur tellement souhaité. Il m'a fallu quelques mois pour que les effets de Compostelle s'intègrent en moi...

Aujourd'hui, j'écoute mon instinct qui me conseille fidèlement. Je fais confiance à la vie, me disant qu'elle m'amène là où je dois être et qu'elle m'apporte ce dont j'ai besoin.

Sur 1500 kilomètres, je n'en ai marché que 200. Toutefois, l'arrivée de Baroque s'est comme avérée la suite de mon Chemin de Compostelle... Avec lui, je m'oblige à vivre le moment présent, à aimer inconditionnellement malgré la peine que je pourrais vivre lors de sa perte et à accepter cela. Je me découvre de nouvelles passions, je découvre qui je suis, et je reste convaincue qu'encore une fois, la vie m'apportera ce qu'il y a de meilleur...

mercredi 24 août 2011

Plumes d'Anges

J'ai souvent entendu dire que lorsque l'on voit ou que l'on trouve une plume, c'est le signe que nos Anges Gardiens nous envoient un message, qu'ils sont avec nous. C'est une plume d'ange!

Quand j'ai appris cela, à toutes les fois que je trouvais une plume par hasard, je la conservais précieusement. Je prenais cela comme un message de l'Univers qui me rappelait que je ne suis jamais seule.

Ce matin, en me réveillant et en remontant les couvertures sous mon nez, des milliers de petites plumes se sont mises à voler partout dans ma chambre. Je n'ai pensé aux Anges qu'un millième de seconde, puisque j'ai vite compris d'où elles provenaient...

Mon petit diable de Baroque avait profité de mon sommeil pour manger le coin de ma couette en plumes d'oies. Il m'a fallu quelques instants avant de trouver par où ces "merveilleuses" petites plumes sortaient, et plus ma recherche s'éternisait, plus l'ambiance de ma chambre ressemblait à celle d'une journée d'hiver lorsqu'il neige de gros flocons. Lorsque j'ai enfin trouvé la fuite, j'ai pris le premier élastique qui m'est tombé sous la main et j'ai colmaté le tout.

Finalement, j'ai ramassé toutes ces nombreuses plumes qui jonchaient le sol (je n'en ai gardé aucune cette fois-ci!) et j'ai demandé à mes Anges d'empêcher Baroque de faire des mauvais coups la prochaine fois qu'Ils le verront faire!

mardi 23 août 2011

Nostalgie ou SPM?

Je ne sais pas ce qui se passe avec moi depuis quelques jours! Tout ce que j'en sais, c'est que j'ai une humeur excécrable! (au moins, je le reconnais! Je me dis donc: faute avouée est à moitié pardonnée...?)
Je ne m'endure pas moi-même! Donc, tout ce qui m'est arrivé de bon ces derniers jours est passé incognito, mais je suis, malgré mon humeur, vraiment reconnaissante envers tous ces gens qui m'ont côtoyée et qui ont fait preuve de tant de compréhension!

Effectivement, si j'avais été Baroque, j'aurais moi-même fait appel à la SPA tellement ma maitresse n'avait pas d'humeur!

Je m'en confesse, depuis quelques jours, je n'ai aucune patience! J'ai la critique dans le plafond et la tolérance à zéro.

Je vois surtout arriver le mois de novembre... (outre ce mois que l'on qualifie comme celui des Morts, je sais que Baroque devra partir pour sa semaine d'évaluation chez Mira...)

Je vois aussi ma liberté en tant que fille en vacances s'achever très bientôt (et je me répète que si je veux d'autres vacances, il faut bien retourner au boulot et puisque j'adore le mien, il n'en ait pas vraiment un, alors ce ne sera pas si pire....)

Finalement, je me dis que mes changements d'humeur sont dûs à tout cela: retour au boulot, appréhension de quitter éventuellement Baroque et menstruations imminentes!!!

Merci à ceux qui sont toujours à mes côtés durant ces moments de S(solitude) P(patience absente) M(manque de maitrise... ;)

vendredi 19 août 2011

À 300 km... de ma soeur

Dernièrement, j'avais une petite rencontre de famille d'accueil de prévue chez Mira pour les 8 mois de Baroque. La routine, quoi! Mais ce ne fut rien de routinier puisqu'un de mes amis a eu la gentillesse de me prêter sa Toyota MR2 spyder décapotable!!! Je suis donc partie avec Baroque, les cheveux et le poil dans l'vent. Encore une fois, Baroque a été presque exemplaire lors des excercices. Ne nous reste qu'à consolider le rappel... Enfin!

Puis, tant qu'à être à quelques kilomètres de la métropole, j'en ai profité pour aller souper avec ma soeur, et par le fait même, pour rencontrer son nouveau copain... et son chien!

Je m'attendais à une rencontre canine beaucoup plus étourdissante (ma soeur m'avait décrit Léa comme une tornade...) Finalement, je ne sais pas si c'est l'énergie que Baroque dégage ou la légère exagération de ma soeur, mais cette rencontre s'est faite en douceur, et après quelques minutes d'excitation, nos deux amours ont été bien sages.

Après une agréable soirée, je suis finalement repartie de chez ma grande soeur, les cheveux toujours dans le vent, en me disant que c'est bien dommage qu'elle habite si loin et que j'aimerais bien pouvoir la voir plus souvent...

mercredi 17 août 2011

Cosmos...

Hier, un vieil et fidèle ami m'invite pour aller souper au resto avec lui. J'accepte avec joie, mais depuis que Baroque est avec moi, ma présence inclut la sienne! Aucun problème pour lui! Il n'avait même pas imaginé que je serais seule...

Nous arrivons donc tous les 3 au Cosmos. J'adore ce resto pour son ambiance et son menu, mais surtout pour une certaine philosophie qu'il adopte...

Un matin de cet été, avant d'aller marcher dans le Vieux avec Baroque, je suis allée déjeuner dans un de leurs resto sur la Grande Allée et la serveuse avait été très avenante en m'offrant un bol d'eau pour Baroque par cette chaude journée. Je savais d'emblée que tous les Cosmos accueillaient les chiens Mira avec beaucoup de générosité. En effet, une de mes collègues qui a déjà eu un chien en famille d'accueil, alors qu'elle étudiait au Collègue Mérici, m'avait dit qu'elle y avait été merveilleusement accueillie. Elle avait bien raison!

Bref, hier soir, outre au moment d'entrer et de sortir, personne n'aurait pu se douter que nous avions un chien Mira. Baroque s'est couché sous la table, nous laissant tout notre temps pour discuter. À toutes les fois que je suis allée au resto avec lui (pas mon ami, mais bien Baroque!) il n'a jamais rien dit, se faisant oublier quelques heures...

J'ai passé une merveilleuse soirée avec cet ami avec qui je partage toujours des discussions uniques et précieuses. Pour ce qui est de Baroque, il m'a une fois de plus impressionnée par son comportement exemplaire peu importe le resto dans lequel nous nous trouvons!

mardi 16 août 2011

Rendez-vous avec le mieux-être

Comme à toutes les 7 semaines, je me rends chez ma Barbara, ma coiffeuse, pour une rencontre privilégiée. Elle refait ma couleur, selon son inspiration et la saison qui s'amène, rafraichit ma coupe, nous mettons nos vies à jour en prenant une petite coupe de vin et je ressors toujours de son salon avec l'estime rehaussée.

Aujourd'hui, j'ai pensé que Baroque méritait le même traitement que moi, et il en avait plus que besoin! Samedi, nous avons passé la journée et la soirée chez une amie qui pendait la crémaillère et fêtait, par le fait même, son anniversaire. Elle habite un immense terrain dans un rang près de chez moi et comme il y avait 3 autres chiens avec qui Baroque s'est amusé longuement, mais surtout parce qu'il a beaucoup plu et que Baroque s'est fait une joie de se rouler dans le sable détrempé (à mon grand désespoir!), il allait de soi qu'une grande mise en plis allait s'imposer!

Ce soir-là, en revenant à la maison, j'ai fait un petit ménage de surface en le séchant, en le brossant et en camouflant les odeurs... Malgré tout, j'ai ramassé du sable dans tous les recoins de mon appart durant 2 jours...

Donc, aujourd'hui, je me suis dit: "Au grands maux, les grands moyens!" Je l'ai embarqué dans l'auto et nous sommes partis vers chez Mondoux pour un nettoyage complet (son premier)!

Il s'est laissé faire, autant lors du nettoyage que du séchage. Je voyais ses yeux rouler de satisfaction, comme les miens lorsque ma coiffeuse me rince la tête et me fait ses nombreux traitements. Quel bonheur de se faire masser jusqu'aux terminaisons capilaires!

En ressortant, il semblait marcher la tête plus haute, et telle la coupe de vin que j'apprécie lorsque je vais chez ma coiffeuse, il a avalé ses récompenses avec plaisir...

mardi 9 août 2011

De Bouddha à de Vinci

J'ai pris conscience, aujourd'hui, qu'il ne me reste que 2 semaines de vacances (Bon, je sais! Pour plusieurs travailleurs c'est tout ce qu'ils ont de vacances durant l'été, et je suis d'autant plus reconnaissante au fait que ma profession m'offre ces deux mois.) J'ai tout de même légèrement paniqué. Bien que ces dernières semaines ont été bien occupées et que j'ai aussi pris le temps de relaxer, je me suis demandée ce que je n'avais pas encore fait dans la longue liste des choses que je voulais réaliser. En tête de liste se trouvait: peinturer ma nouvelle terrasse!

J'ai donc sorti mes vieilles shorts, j'ai trouvé un chandail parmi les nombreux t-shirt que je ne porte plus mais que je garde au cas où, puis, armée de mon pinceau du Dollarama qui allait prendre le chemin des poubelles une fois la tâche terminée (j'adore peinturer, mais je déteste laver mes pinceaux!), je suis entrée dans un état méditatif...

La radio en sourdine, je fais complètement le vide lorsque je peinture. Au début, je ne pense qu'à la quantité de peinture sur mon pinceau, au parcours qu'entreprendront mes mains afin qu'elles ne se retrouvent pas trop tachées et au petit recoin qui doit lui aussi être peint. Puis, je me recule et j'observe le résultat de mon travail. Après une petite pause de satisfaction, j'entame une autre section... et une nouvelle méditation. Une fois la technique et le rythme bien installés, mon esprit s'évade autrement. Je me rappelle certains beaux moments vécus durant les dernières semaines, je fredonne un vieux hit qui passe à la radio, je visualise ce que j'attends de la vie, je me demande si quelqu'un m'observe et si oui, ce qu'il peut bien se dire, je prie, je suis bien.

Évidemment, Baroque est venu me sortir de ma méditation à quelques reprises, me sortant tous ses jouets sur la terrasse, se mettant une patte sur le couvercle de mon galon de peinture, me volant un bâton Sico, grugeant un bout de plancher ou léchant un barotin fraichement peint! J'ai bien fait tout en mon pouvoir afin d'éviter qu'il se retrouve couvert de peinture, mais parfois on ne peut pas tout contrôler!

Voici donc quelques photos de mon artiste peintre...


Avant les travaux...




Après s'être mis le museau et les pattes dans la peinture...
(Bon! Et après que j'aie tenté de le nettoyer un peu...)

lundi 8 août 2011

Montée de lait!

Samedi dernier, je suis arrivée chez un ami et une vieille chum de fille et son copain sont arrivés. En soirée, nous sommes tous partis vers St-Lazare au Festival de la galette de sarazin (oui, oui! Vous avez bien lu!) En chemin, nous nous sommes arrêtés dans un resto pour souper. J'avais laissé Baroque dans l'auto, et une fois installés, je suis allée demander si je pouvais faire entrer mon chien Mira...

Et c'est là, pour la première fois depuis que j'ai Baroque et que je demande poliment l'autorisation d'amener mon chien (je dois dire que les gens ont jusque-là toujours été très ouverts) que j'ai fait une petite montée de lait (justifiée!).

Les serveuses refusent que j'entre Baroque. La raison: une d'entre elles (même pas la nôtre) est allergique. Je leur réexplique, sans succès. Je tente alors de leur démontrer, par tous les arguments que je possède, le bien fondé de mon obstination. Finalement, j'en ai eu assez avec ces 4 filles (dont une Tellement allergique!) et je lui pose la question ultime:

- Vous feriez quoi, Madame, si un client non-voyant venait manger dans votre restaurant?
Et elle me répond (je n'écrirai pas le qualificatif qui m'est passé par la tête..)
- Et bien, il va devoir aller manger ailleurs!

C'en était trop pour moi! Premièrement, je n'avais aucune envie d'aller manger dans ce resto qui coûte trop cher pour la qualité de leur nourriture (je vais finir par vous dire son nom...), et le comble, ce sont ces serveuses qui n'ont aucune ouverture! Je n'ai pu m'empêcher de la confronter en lui disant:

- Écoutez, Madame. Vous pouvez, aujourd'hui, me refuser. Mais lorsqu'un bénéficiaire se présentera à votre restaurant, sachez que vous risquez de vous retrouver devant les droits de la personne et de payer une amende!

Et en petit esprit qu'elle est, elle me répond:
- Et moi? Mes allergies, qu'est-ce que vous en faites?
(Honnêtement... je m'en Câ"/$%&*%)
Puis, elle ajoute:
- Alors, je vais devoir poursuivre Mira.

Non! NON! Elle n'a rien compris! Je finis cette conversation insignifiante en lui disant:

- Une fois rendue là, Mira n'a plus rien à voir! Vous règlerez ça avec les droits de la personne et avec votre boss pour savoir qui payera l'amende!

Baroque est resté dans l'auto. J'ai mangé le plat que j'avais commandé qui goûtait la même chose que tous les plats que j'aurais pu commander... (ben oui! On mange chez Gréco! Ça goûte toute la même chose!) Et je suis reparti, sans gêne, en ne laissant aucun pourboire à notre serveuse qui, elle, n'était pas allergique aux chiens, mais qui avait une fermeture d'esprit aussi grande que sa collègue.

Finalement, une chance que j'avais apporté un bon vin. Tant qu'à manger de la mar/$% (dans tous les sens du terme) au moins on a bien bu!

mercredi 3 août 2011

N'appliquez pas ces techniques!

Cet après-midi, je m'installe dans mon salon pour me faire sécher les cheveux, et je tombe sur une émission de César... oui, l'homme qui parle aux chiens!

Il intervient dans une famille qui possède un chien assez dominant. Son problème ne se situe pas auprès de ceux qui l'entourent, mais plutôt envers les autres chiens. J'écoute ce maître canin qui explique que son problème n'en est pas un d'agressivité, mais simplement de personnalité. (Tiens! Ça me fait penser à quelqu'un...)

En présence de plusieurs chiens, César applique une technique qui consiste à placer ce chien dominant dans une situation de soumission totale, le couchant par terre afin que d'autres chiens l'approchent et s'assurant que ce dernier atteigne un état d'esprit calme et soumis. Évidemment, son intervention a été une réussite.

Une fois mes cheveux secs et bien plaqués, prête à partir, je sors avec Baroque pour aller faire une petite visite chez mes parents et en profiter pour laver mon auto. En arrivant, j'en profite pour jouer avec Baroque sur le terrain. Bien entendu, mon vieux cocker Scotch voulait lui aussi sortir dehors...
C'est toujours un peu le chaos lorsque mes deux chiens se retrouvent ensemble. Baroque n'est d'aucune délicatesse avec ce petit vieux, accourant vers lui tel un ours sur un renard, le tassant brusquement dès qu'il s'agit de donner à chacun une gâterie, se déplaçant comme le roi des animaux sur le territoire qui n'est pas le sien.

Constatant une fois de plus la dominance de Baroque envers Scotch, j'ai décidé de tenter la technique de César, et j'ai obligé Baroque à rester couché sur le sol pendant que Scotch, voyant que la menace était maitrisée, le reniflait sans crainte.

Je comprends maintenant pourquoi, tout au long des émissions de César, un sous-titre nous avertit de ne pas appliquer ces techniques sans l'avis d'un expert...

Après mon intervention, les rôles ont été interchangés. Et Scotch a passé sa soirée à vouloir dominer Baroque en essayant, en vain, de le monter! (je ne sais pas trop ce qu'il espérait... outre que "d'essayer" de démontrer maintenant sa dominance!) Baroque, bien qu'un peu plus compréhensif sur la conception du partage du territoire, ne s'en n'est pas laissé trop imposer!

J'ai bien essayé de faire une revirement d'apprentissage, appliquant la même technique à Scotch, puis je suis finalement partie plus tôt que prévu de chez mes parents.

Oui! Bien que ma technique ait eu quelques effets, je ne suis pas encore devenue la femme qui parle aux chiens!

lundi 1 août 2011

J'veux pas d'chien dans ma vie

Depuis presque 2 mois, je peux dire que la situation chez nous est "au poil"! Oui, tout va bien avec Baroque. Il a une capacité d'adaption hors du commun, une intelligence évidente, un savoir-vivre quasi exemplaire, une humeur constante, une affection démonstrative et une fidélité inébranlable. Mais tout cela n'a rien, pour moi, de bien surprenant.

Non! Ce qui me surprend de lui, ce sont ces particularités que je découvre à chaque jour et qui n'entrent vraiment pas dans les caractéristiques que je recherche chez un homme...

Depuis quelque temps, après un copieux repas, (peut-être parce qu'après 7 mois de cohabitation, il commence à se sentir plus à l'aise) mon homme se couche par terre et rote bruyamment.... :o
Et cela, ce n'est pas sans ignorer ses flatulences silencieuses, mais très odorantes!
Puis, vous ne serez pas surpris si je vous dis qu'au moment d'entrer dans ma chambre à coucher, une fois bien endormie, il m'est impossible de ne pas percevoir ses ronflements!
Par-dessus tout, le comble du malheur, c'est que je passe mes journées à ramasser ses poils un peu partout (et pas seulement dans la salle de bain!) !!!

Bon! Je suis consciente que l'homme parfait n'existe pas! Et je serais bien prête à passer par-dessus ces "petits" défauts afin de vivre avec un homme qui possède les grandes qualités de Baroque. Mais, depuis quelques semaines, je ne peux m'empêcher d'avoir ces paroles de Lynda Lemay en tête:

J'veux pas d'chien bête comme ses pattes
qui serait jaloux du facteur
qui reniflerait les chattes
des voisines de mon secteur(...)

Pis j'en veux pas
de chien paresseux
qui serait juste bien
quand y serait ben sale
qui saurait pas
comment devenir vieux
sans s'mettre à perdre
la moitié d'ses poils

J'veux pas d'chien sur mon passage
quand j'sortirais d'mon garage
au diable le rétroviseur
j'y reculerais ça dans l'coeur !...

Non j'en veux pas, j'vous préviens
ni demain, ni aujourd'hui
j'ai pas besoin d'un ami, non...
j'veux pas d'chien dans ma vie!

dimanche 31 juillet 2011

Passe droit....

Mardi dernier, une veille chum de fille et moi décidons d'allons voir "Harry Potter, les reliques de la mort, 2e partie". En arrivant au Imax, puisque nous avions décidé d'aller le voir en 3D à ce ciména, nous sommes plus que bien accueillies!
Nous avions décidé d'aller manger au St-Hubert, et notre représentation commençait à 19h15. Nous sommes donc arrivées au cinéma à 18h30 (à une heure que nous considérions convenable étant donné que nous avions acheté nos billets sur internet...) mais à notre grande surprise, la file d'attente était plus que longue...

Une jeune homme, employé du cinéma, nous voyant avec Baroque nous dit:
" Je pense que je vais vous faire monter par l'ascenseur, et que je vous placerai avant d'ouvrir les portes. J'ai déjà 2 personnes en fauteuil roulant, mais on devrait pouvoir vous trouver une place..."

Je ne m'attendais pas à autant de service! Il nous a sorti 2 chaises, et nous avons donc pu attendre bien confortablement plutôt que debout dans cette file interminable. Avant d'ouvrir les portes au reste du public, il est allé placer la famille avec leur fils dans son fauteuil, puis les deux filles dont une paraplégique. Il est repassé en nous disant:

"J'arrive, je m'occupe de vous!" On se disait:
- Prends ton temps! On n'est pas pressées! Tu en a déjà fait plus qu'on ne le souhaitait.

Une fois bien installées à nos places que nous n'aurions jamais eues sans Baroque, ce dernier a fait le tour de son environnement, et après avoir fait le ménage des quelques grains de pop-corn qui trainaient encore sur le sol, s'est couché et a été bien sage tout au long du film.

Je connais ma chance de ne pas avoir besoin de chien Mira dans mon quotidien, mais je reconnais que c'est parfois pratique!!!

jeudi 28 juillet 2011

911

Hier soir, à une heure plutôt tardive (enfin, à une heure où l'on ne s'attend plus à recevoir un appel...) mon téléphone sonne! La dame au bout du fil me dit:

- Bonsoir, c'est le 911, vous avez appelé?
- Non!!??????
- Nous avons votre numéro dans nos registres afin de signaler un incident...
- ???? ???? ??? Désolée, mais je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez... Je n'ai pas composé le 911!
- Vous êtes seule présentement?
(... Ouf... moment de questionnement?, de doute..., presque de peur!!)
- Oui! Enfin, je suis avec mon chien!
- Ok, désolée madame, notre contrôleur a dû se tromper de numéro. Bonsoir.
- Bonsoir...

Voilà! C'était parti! Dans ma tête, tout pouvait maintenant arriver... Une fille seule, dans son appart, on allait défoncer ma porte et me poignarder, et ce sans même pouvoir repartir avec des biens de grande valeur...
Je me disais, bien que ma porte est toujours fermée à clef, si quelqu'un OSE vraiment se pointer chez moi, il allait devoir affronter la fille que je suis!!!  (honnêtement, je ne pouvais penser autrement, puisque bien que Baroque vit avec moi depuis 7 mois, je ne pense pas que ce soit lui le plus protecteur des deux! Il serait plus du genre à accueillir notre agresseur en branlant la queue!)

Enfin, afin d'avoir l'esprit en paix, j'ai finalement composé le 911 en leur disant:

- Bonsoir. Vous venez d'appeler chez moi afin de vérifier un appel...
- Un instant madame, on vérifie...

Puis, la voix de la dame qui m'avait appelée s'est faite entendre:

- Madame, c'est à moi que vous avez parlé récemment...
- Merci, je voulais juste m'assurer que l'appel venait vraiment du 911.

Et elle de me répondre:
- Je comprends, j'ai été un peu malhabile, je m'en suis aperçu après vous avoir parlé. Je comprends votre inquiètude avec tout ce que l'on entend.....
- (!!!!!!!?????!!!! Oui! Effectivement!)

Puis, moi de retorquer:
- Ça va, je voulais juste m'assurer de la provenance de cet appel. Merci, bonne soirée!

Bref, je ne suis pas tellement certaine que si quelqu'un de mal intentionné arrivait chez nous, Baroque ne saurait pas me défendre... Quoi qu'il en soit, je suis certaine que MOI je serais prête à tout!! Gare à celui qui oserait nous affronter...

La fille de son père

Nouvelle terrasse = nouveau set de patio (enfin, ce serait plutôt: premier set de patio!) Je pars donc, lundi après-midi, à la recherche de ce nouvel achat. Après m'être arrêtée à plusieurs endroits, sans grand succès, je fais une dernière halte dans un magasin, n'espérant plus grand-chose… À ma grande surprise, au bout de 20 minutes, tout était réglé! Ne restait plus qu'à prendre possession du tout!

J'appelle donc mon père sur son cellulaire qui, je me dis, est certainement sur le terrain de golf. Je me heurte à plusieurs reprises à sa boite vocale et me questionne sur l'efficacité d'avoir un cellulaire si on le laisse fermé!!???! Quoi qu'il en soit, je le rejoins finalement en soirée.

Mon père est un des meilleurs hommes sur Terre. Bien sûr, en parent qu'il est, même si j'étais à mille lieux de l'article de la mort, il accourait à mes côtés. Et lorsque je lui ai demandé s'il était disponible pour venir chercher mon set de patio avec moi le lendemain (puisque j'aurais besoin de son nouveau Sienna plein d'espace…) Il me répond: "Aucun problème!"

Je savais que la température n'allait pas être très propice au golf, mais je n'aurais jamais voulu qu'il annule pour ça… Finalement, le lendemain, alors que ma mère avait annulé leur départ de golf, (faute de beau temps) et qu'elle préparait sa sauce à spaghetti (un plat prévu pour moi qui est toujours bien apprécié...J), nous somme partis, mon père, Baroque et moi, récupérer mon dernier achat.

J'adore le travail manuel! Et une fois cela monté tout en haut de mon 3e étage, nous avons commencé l'assemblage. Je me suis alors retrouvé seule avec lui, tout comme lorsque j'étais jeune…

Lorsque j'étais ado, mon père était le "philosophe" et le conseiller de ma vie personnelle et même celle de mes amies. Certaines d'entre elles me disaient parfois: "Demande à ton père ce qu'il en pense!" Et j'étais fière d'avoir le statut de la fille de ce Père. Aujourd'hui, mon père n'a rien perdu de sa sensibilité et de sa philosophie, elles s'expriment, je crois, simplement différemment.

Souvent, lors de mes visites chez-lui, nous discutons encore aussi intensément, mais nous ne sommes jamais vraiment seuls dans la profondeur de ces conversations.

Aujourd'hui, à 33 ans, en train d'assembler mon premier set de patio, ne disant pas grand-chose, je me sens quand même comme lorsque j'avais 15 ans, alors qu'il venait s'asseoir sur le bord de mon lit et que nous avions de longues discussions…

mercredi 27 juillet 2011

Au-delà du matériel...


J'ai le bonheur de bien m'entendre avec mon proprio. Sans trop insister, je lui avais demandé de refaire ma terrasse, et tant qu'à être dans les travaux, de l'agrandir un peu. Au début de l'été, il me dit: " Je veux bien Dominique, mais c'est le temps qui me manque!" Aucun problème avec ça! Du temps, j'allais lui en faire gagner… Comme j'adore peinturer, je lui propose de me faire ma terrasse et que j'allais m'occuper de la peinture. Après tout, je suis en vacances, et bien que ce ne sont pas les activités qui manquent, je peux très bien, dans mes temps libres, m'adonner tranquillement à cette tâche qui, pour moi, n'en est pas vraiment une!


Il accepte donc mon offre, et une semaine plus tard, Jean-François, son menuisier, s'affaire durant 3 jours à me bâtir un nouvel havre de paix extérieur. J'ai eu beaucoup de plaisir avec ce travailleur matinal (Oui! Il arrivait à 7h du matin, je lui ouvrais la porte, et lorsque je me relevais, vers 10h, il prenait une pause avec le café que je lui avais préparé et nous discutions quelques instants.) En peu de temps, j'en ai appris beaucoup sur cet homme. Il a travaillé plusieurs années aux États-Unis, a vécu sur une grande terre non loin d'ici avec sa chienne Tendresse, qui portait , semble-t-il, vraiment bien son nom, a une fille en fauteuil roulant qui vient de terminer son doctorat en psychologie, il me confie qu'il a travaillé comme un fou durant des années, ne pensant qu'à cela, et qu'au bout du compte, ça ne sert à rien, puisqu'aujourd'hui, il dit se retrouver à la case départ… Pourtant, il semble heureux. S'ennuyant de son chien, bien sûr, mais acceptant maintenant les jobs qu'il aime et sur lesquels il excelle et dégageant la conviction que la vie a, malgré tout, encore à nous apporter énormément.


Baroque était heureux de côtoyer un inconnu qui l'aimait autant. Et pour ma part, bien au-delà du résultat final de ma nouvelle terrasse, d'avoir eu la chance, une fois de plus, de discuter avec un être formidable.



mardi 26 juillet 2011

Au bord du lac...

Au lendemain de ma randonnée en voilier, un ami m'appelle pour m'inviter à une journée sur le lac Saint-Joseph. Une fois de plus, j'accepte avec plaisir, et après avoir fait tous nos bagages, nous partons, Baroque et moi, vers une journée qui allait s'avéver "sportive"...

En arrivant, nous sommes rapidement partis en see-doo (sans Baroque évidemment!) mais puisque nous étions 3 sur cet engin qui peut tout de même contenir autant de personnes, je m'inquiétais légèrement du fait que nous pouvions chavirer... Oui! J'ai un peu peur de l'eau! Malgré le fait que j'ai besoin d'eau et que j'adore naviguer, il me faut toujours ma ceinture de sécurité afin de me sentir totalement à l'aise...

On m'avait dit que de se promener en see-doo sur un lac aussi grand, avec toutes les vagues qu'elles comportent, était bien différent de la rivière sur laquelle j'ai l'habitude d'en faire... Et j'ai rapidement compris!!! Je me sentais comme dans un manège!!! Oui, les vagues étaient nombreuses, et j'ai eu une petite pensée pour un ami avec lequel j'étais allée, il y a quelques étés, faire un tour de canot sur ce même lac et qui avait été le seul à ramer... Pauvre lui! J'ai pris conscience de l'ampleur de la tâche!!! (et par le fait même de ma chance d'être restée là à me faire bronzer et à prendre un verre... :)

Enfin! J'aime bien lorsque mon conducteur s'énerve un peu en tournant rapidement... (Je sais! Je me contredis, mais tant que j'ai ma ceinture...) Ce que je redoutais est tout de même arrivé... Nous nous sommes retrouvés tous les 3 à l'eau! Et ce fut, étrangement, un des plus beaux moments de ma journée, puisque nous nous sommes tous rafraichis et que nous avons bien ri. Un peu plus tard dans la journée, le courage étant plus grand, j'ai voulu essayer de faire de la planche à genoux (je ne connais pas le terme exact...) Après trois essais, sans réussir à me relever, j'ai finalement abandonné... Et je ne regrette rien, puisque qu'aujourd'hui, j'ai mal à des endroits insoupçonnés de mon corps.

Pendant que je m'amusais (et me terrorifiais) sur l'eau, Baroque prenait plaisir à jouer avec une nouvelle amie Golden et à socialiser avec tous ces gens qui m'ont si bien accueillie.


Au terme de cette journée, à m'amuser comme une enfant et à observer les habitations longeant le lac, j'ai pris davantage conscience que j'ai besoin d'eau et de nature dans ma vie, et que comme Zachary Richard, je veux pouvoir un jour chanter, sur le bord de Mon lac: " Tourne, tourne dans mes bras. Tiens-moi serrée encore. Reste avec moi, en bas ce chêne vert, au bord du lac..."

dimanche 24 juillet 2011

Le vent dans mes voiles...

Vendredi matin, une amie et collègue (mais surtout une amie) m'appelle pour m'inviter à aller faire un ballade sur le voilier de son chum (lui aussi un collègue et un ami). J'accepte avec joie, et cet appel me comble puisque cette semaine, j'ai besoin d'eau, de grand air, et surtout de bonne compagnie.

Et j'ai été servie! Parmi notre groupe de Joyeux Naufragés, la chimie était parfaite. Nous avons vogué vers l'ouest, puis nous avons jeté l'ancre pour faire une petite baignade sur la plage. Baroque semblait plus qu'heureux! Se laissant bercer par les vagues, cajoler par les enfants, se faire prendre pour embarquer ou débarquer de notre havre de bonheur, j'avais une fois de plus la confirmation que Baroque est un chien qui s'adapte facilement et qui nous fait confiance.

Au retour, nous avons levé la voile. Je pense que nous vivions tous le bonheur d'être simplement là, sous un soleil ardent, au beau milieu du fleuve, ensemble. Nous avons terminé cette journée en jouant dans la piscine de ma chum, puis à manger un bon repas et en se retrouvant sur le bord du feu à discuter.

Depuis le début de mes vacances, je me sens comblée. Mais je dois avouer que cette journée est parmi une des plus belles que j'ai véçue...



jeudi 21 juillet 2011

Récompense assurée

Ce soir, comme bien des soirs depuis mes vacances, je suis allée faire un tour chez mes parents à Pont-Rouge. En arrivant dans leur quartier résidentiel, alors que je me vois obligée de faire un arrêt, un petit chien passe devant ma voiture. N'écoutant que mon instinct de fille qui possède et qui a déjà perdu son chien, (Oui! À quelques reprises, j'ai passé plusieurs heures à chercher mon vieux Scotch, le chien appartenant maintenant à mes parents. Lorsque ma mère m'appelait en pleurant, je ne pouvais faire autrement que de sauter dans mon auto, quitte à passer une nuit blanche pour le retrouver. Et je l'ai toujours retrouvé). Heureusement, jusqu'à maintenant, je n'ai jamais véçu l'angoisse de perdre Baroque!

Bref, j'immobilise ma voiture sur le champ et j'essaie de récupérer ce petit esseulé. Je me revois, avec une seule chaussure (puisque lorsque je conduis, j'enlève toujours un soulier, sortir dans la rue à essayer de le faire venir vers moi...) Puisque je traine toujours un peu de nourriture pour Baroque, j'ai finalement réussi à conquérir cet ami en fugue avec cet atout.

Je ne sais pas tellement quelle est la race de ce chien, mais c'était comme un petit Speedy Conzales. Je suis donc remontée dans ma voiture avec en main cette nouvelle responsabilité. (Baroque l'a accueilli avec beaucoup de compassion, nous laissant la place côté conducteur et ne reniflant pas ce nouvel inconnu!) Une dame en auto s'est arrêté pour me dire: " Ah! Vous avez retrouvé votre chien!!!" Je lui ai alors expliqué que ce n'était pas le mien, mais que je l'amenais avec moi afin d'essayer de retrouver son propriétaire (ce qui, je me disais, allait s'avérer difficile puisqu'il n'avait pas de collier!)

Je suis donc arrivée chez mes parents. Mon père étant absent, c'est ma mère qui nous a accueillis. Je ne savais trop quoi faire de ma trouvaille, et ma mère m'a conseillé d'aller au poste de police... Peut-être sauraient-ils quoi faire puisqu'une de ses amies avait auparavant ramené un petit chat perdu et qu'ils en avaient pris soin. J'étais sur le point de partir lorsque mon père est arrivé. Nous avons donc décidé de parcourir les rues de son quartier afin de vérifier si quelqu'un cherchait son chien... Au fil des rencontres et des discussions, nous avons finalement retrouvé le logis de notre petit égaré. Évidemment, ses maitres étaient partis à sa recherche, et comme je savais maintenant d'où il venait, je suis restée là à les attendre. Il n'a fallu que quelques minutes avant que son maitre refasse surface :) Il semblait vraiment heureux, s'adressant à son chien en disant: "Rodriguez...!" :)

Il m'a longuement remercié. Et j'étais tellement comblée. Je comprends l'angoisse que l'on peut ressentir lorsque l'on perd son chien. Ce soir, je suis plus que comblée de savoir que ce petit chien a pu regagner son foyer, et je suis heureuse en pensant que l'angoisse de ses maitres est apaisée.
Oui! Sachant qu'ils dormiront bien, c'est une récompense assurée!!!

mercredi 20 juillet 2011

La passion

Passion: n.f. État affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie de l'esprit...

De 4 à 14 ans, j'ai été passionnée par le patinage artistique. Bien sûr, je le pratiquais, mais cette passion allait bien au-delà de ça. Je regardais les Jeux Olympiques en me disant, qu'un jour, ce serait moi sur la plus haute marche du podium, écoutant Mon hymne nationale. Je scrutais les moindres gestes de mes idoles: Elisabeth Manley, Kurt Browning, Ekaterina Gordeeva et son défunt mari et partenaire, Sergueï Grinkov, Katarina Witt et j'en passe.

Lorsque j'ai pris la décision d'arrêter le patiner, j'ai longtemps cherché une passion dans laquelle je pouvais m'épanouir autant. Bizaremment, je l'ai retrouvée par l'intermédiaire d'un travail d'été. Mes 4 étés au camp de jour en tant que monitrice et superviseure sont parmi mes plus beaux souvenirs. Je pouvais travailler 60 heures par semaine avec toujours autant d'énergie. Les 7 semaines passées avec les enfants défilaient à un rythme fou, nous étions, durant ce temps, une famille soudée solidement, et je vivais toujours un certain deuil à la fin de chaque été.

C'est d'ailleurs cette expérience de travail qui a confirmé la direction qu'allait prendre ma carrière. J'ai alors su que je voulais travailler avec des jeunes, et pas n'importe lesquels: les ados. Aujourd'hui, même après 10 ans de carrière, je suis fébrile à la rentrée scolaire, et je vis toujours un certain deuil en juin.

Toutefois, récemment, je réfléchissais aux autres passions dans ma vie. Souvent, il ne faut pas chercher bien loin pour les découvrir... J'ai observé Baroque, dormant par terre, et je me suis dit: "Oui! C'est ça ma nouvelle passion! Éduquer des chiens, les sociabiliser".

Certaines personnes me disent parfois: "Ça ne doit pas être facile!!" Et je me surprends alors à penser: "Justement! C'est facile pour moi, simplement parce que j'adore ça!" Baroque ne sera certainement pas le seul chien dans ma famille d'accueil, puisque je me suis découvert une passion assez puissante pour dominer l'esprit de ma vie.

mardi 19 juillet 2011

L'ordre

Depuis une semaine et demie, je suis officiellement en vacances puisque les cours d'été sont terminés. Et mon rythme de vie ressemble maintenant... au chaos! Je traine de longues heures avec mon café le matin, je fréquente de nouveaux endroits, et comme j'aime bien la nuit, je me couche tard et par conséquent, je me lève tard!!! L'ordre des choses a disparu, la routine n'existe plus, et Baroque doit vivre avec cela.

Enfin, je m'aperçois que MOI aussi je dois vivre avec son chambardement de routine! Depuis que nos vacances sont commencées, Baroque manifeste un refus d'obéir à certains de mes ordres. Lorsque qu'il joue en liberté dans la forêt ou sur le terrain de mes parents, le mot "Viens" ne semble plus faire partie de son vocabulaire. Il me regarde et reste sur place. Après la 3e interjection de ma part (parole et geste mis ensemble), j'avance d'un pas et il se précipite alors vers moi. Je trouve qu'il commence à pousser la limite un peu loin. Il devrait répondre automatique à ce commandement comme il le faisait il y a quelques semaines. Je me console en écoutant mon entourage qui me dit que leurs enfants ne sont plus aussi obéissants depuis que les vacances sont commencées et que la routine a été mise de côté pour l'occasion!

Puis, aujourd'hui, nous sommes allés faire quelques achats... Après trois paires de sandales décapitées en l'espace d'un mois, deux paires de bas de laine à 20$ chacune que j'adore, un nombre incalculable de serviettes de bain et deux bas de maillot de bain, je me suis dit que Baroque avait besoin de nouveaux jouets et d'os pour assouvir son besoin de mâchouiller.

Le côté positif dans tout cela est que mon appartement est maintenant en ordre, et tout ce qui traine sur mes planchers, ce sont SES affaires!!!

vendredi 15 juillet 2011

Festival d'été

Hier, une amie m'a appelée à la dernière minute pour aller faire un saut au Festival d'été. J'ai accepté avec plaisir, et nous sommes partis, Caro, Baroque et moi pour une soirée qui s'annoncait simple: un bain de foule au show d'Éric Lapointe, de belles conversations entre Caro et moi, une multitude de rencontres dûes à la présence de Baroque, peut-être une poutine en fin de soirée, puis un retour à une heure raisonnable...

Outre un autre bain de foule durant un excellent spectacle, nos conversations plus que transparentes et toutes les rencontres provoquées par Baroque, la soirée ne s'est pas déroulée telle que je l'avais imaginée...

Une fois arrivés sur les plaines, Baroque prenait toujours autant de plaisir à voir du monde. Et du monde, il y en avait!!! Je pense qu'il commence à prendre plaisir à veiller tard, puisque lorsque je lui ai présenté un verre d'eau afin de l'hydrater un peu, il revendiquait une gorgée de ma canette réservée aux 18 ans et plus... Après le spectacle, je n'avais pas prévu que ma comparse voudrait prolonger cette soirée, mais comme je suis plutôt "influençable", nous nous sommes rendues aux Voûtes pour terminer cette soirée en beauté. Evidemment, Baroque a suivi. Et il en a eu pour son argent!!! L'endroit débordait que joyeux lurons qui prenaient plaisir à venir voir Baroque et à le caresser. Une fois de plus, je me suis dit: " Oui! Ce chien aura tout vu et ne pourra être plus sociabilisé!"

Lorsque nous sommes revenus, à une heure plutôt tardive, et que Baroque montait paresseusement les marches pour rejoindre notre appart, il me regardait l'air de dire: " Ça finit quand ça le Festival d'été? Dimanche? Tant mieux!!!" Ce qu'il ne sait pas, c'est que je vais voir Métallica samedi prochain... Heureusement pour lui, il se fera garder chez Papi et Mamie!!!

lundi 11 juillet 2011

La synchronicité

Depuis vendredi, je suis officiellement en vacances pour tout l'été (enfin, il ne me reste qu'à corriger mes examens d'écriture des cours d'été, mais ça sent de plus en plus les 6 semaines de temps libre avant que la rentrée s'annonce!)

Je profite donc de cette nouvelle routine pour laisser venir à moi les occasions. Je sais que je peux rapidement m'ennuyer si je n'ai rien de prévu, mais cette semaine, je prends plaisir à simplement observer les événéments qui se présentent à moi...

Donc, jeudi dernier, une amie et collègue m'appelle pour me proposer de l'accompagner au festival d'été. J'accepte avec joie! Nous sommes allées manger au resto dans le Vieux Québec avec Baroque avant de se rendre sur les plaines, et nous avons passé une soirée parfaite. Puis, alors que je me demandais ce que j'aillais faire avec Baroque, un ami m'appelle pour me dire qu'il serait à son chalet, et que si j'avais envie d'aller faire un tour, j'étais la bienvenue. Nous leur avons donc rendu visite dans ce chalet en construction sur le bord de la rivière (dans laquelle Baroque a rapidement plongé, puis s'est roulé allègrement dans la boue...!!!?!!)

Et le reste de la semaine et de la fin de semaine a été parsemé d'heureux hasards. Un coup de fil d'une amie qui m'invite à lui rendre visite alors que je m'ennuyais légèrement, une autre qui arrive chez moi à l'improviste pendant que je suis en train de me préparer du café pour 12 personnes, l'invitation d'une grande amie pour aller diner au moment où je quitte les cours d'été et que je tombe officiellement en vacances, un coup de fil d'un ami qui me dit qu'il va réparer ma voiture alors que j'angoisse sur le changement imminent de cette dernière, et ainsi de suite...

Ce soir, je sors Baroque sur la terrasse à l'arrière. Comme la plupart du temps, il se couche et observe ce qui se passe tout autour de lui. Durant les 15 premières minutes, le calme à l'extérieur est plus que présent, jusqu'au moment où je l'entends courir et s'exciter! Je me pointe donc le nez à l'extérieur, et je constate qu'il est en train de déchiqueter un livre que j'avais oublié à l'extérieur il y a quelques jours... Plusieurs bouts de page, maintenant illisibles, jonchent le sol, et lorsque je réussis à récupérer ledit livre, je réalise quel est le titre de ce denier: Il n'y a pas de hasards...

Je reste bouche-bée réalisant ce que j'avais souhaité ultérieurement, devant tout ce qui s'est concrétisé durant les derniers jours, je remercie l'Univers pour ce qui m'est arrivé de bon dernièrement, et je conclus que si Baroque a mangé ce livre, ce n'est pas un hasard...

dimanche 10 juillet 2011

Mémèrage de village

Ce soir, il faisait tout un orage! D'ailleurs, le premier que Baroque a vraiment connu. À un certain moment, le tonnerre a tellement grondé qu'il s'est levé anxieusement, la queue entre les deux pattes. Je l'ai rassuré en banalisant le tout, puisque j'aime vraiment les orages! Il s'est sans doute dit que rien de bien grave n'était sur le point de se produire, et s'est recouché calmement en n'écoutant que la suite de ce bombardement.

Les pompiers et la police sont tout de même sortis. J'imaginais déjà les curieux les suivre pour observer l'érable cassé en deux!!! Je dois dire que ces événements ne sont pas tellement dans mes intérêts. En effet, ce que le cousin du voisin a pu faire, dire ou ce qu'il est devenu ne m'atteint absolument pas.

Il y a quelques années, j'habitais le 3 1/2 d'à côté lorsque j'ai décidé de déménager dans le grand 4 1/2 voisin de mon petit appart. Durant le déménagement, qui était très simple puisque je ne passais que d'une porte à l'autre, mon père était sur le trottoir à décharger des meubles laissés chez eux et que je n'avais pu entrer dans mon premier appart, faute de place. C'est alors qu'il entend deux femmes inconnues habitant dans le foyer de personnes âgées juste en face de chez moi passer ces commentaires:

- Bien oui, la fille du 3e elle enseigne à l'école secondaire et elle trouvait que son appart était trop petit.
- Alors elle déménage?
- Ben oui! Ça l'air qu'elle va être mieux.

!!!?????!!!!!

De quoi je me mêle? Comment en est-elle arrivée à cette conclusion?

Le memérage de village, non merci pour moi!!! Je préfère garder ce petit côté mystérieux de moi, quitte à sembler parfois associable!

Aujourd'hui, lorsque je sors de chez moi avec Baroque et que je vois toutes les personnes âgées sur leur balcon, je ne peux m'empêcher de penser à tout ce qu'elles doivent dire...

- Ben oui! Elle a un chien Mira, elle l'entraine!
- Ah oui? Ben non, ce ne sont que les aveugles qui ont des chiens Mira.
- En té cas, moi, ma petite-fille m'a dit qu'il était en sociabilisation.
- ...
- ...

Par contre, à ces personnes, je ne leur en veux pas. Observer ce qui se passe dans le village fait partie de leurs activités. Toutefois, si jamais les pompiers doivent venir chez moi, elles seront aux premières loges et je n'ose plus imaginer leurs discussions!!!

samedi 9 juillet 2011

La bête humaine

Certains soirs, en observant Baroque, et en réfléchissant aux gens que j'ai rencontrés, parfois seulement l'instant d'une ou deux soirées, j'en viens à constater que la bête se situe quelques fois bien au-delà de l'humain.

Peu importe les caractéristiques des gens que Baroque rencontre, qu'ils aient l'auto de l'année ou qu'ils roulent avec un vieux Chrysler 1992, qu'ils soient spécialistes en médecine, fonctionnaires ou préposés au dépanneur, qu'ils mènent une vie de débauche ou qu'elle soit équilibrée, Baroque ne mesure rien. Il accepte et aime tout simplement.

Certaines personnes, remontant leur propre estime en rabaissant les gens qu'ils ont rencontrés (devant eux ou pire, hypocritement!) devraient prendre le temps de s'observer et prendre exemple sur les bêtes qui les entourent. L'absence de jugement des animaux, leur confiance en eux-mêmes et leur don d'amour inconditionnel sont sans contredit ce dont ces personnes ont le plus besoin d'inclure dans leur vie.

Parfois la bête est plus humaine, et l'humain très bête!

mardi 5 juillet 2011

Cours d'été

Cette semaine, Baroque et moi prolongeons un peu l'année scolaire pour participer aux cours d'été. Lorsque j'ai accepté de donner ces cours, j'espérais seulement qu'il ne fasse pas aussi chaud que l'année dernière... Et bien! Il semble que l'histoire se répète!

Je trouve que les élèves ont beaucoup de courage et de détermination d'être là une semaine de plus malgré leurs difficultés. La plupart travaille très fort, et je pense bien que ce sacrifice en vaudra la peine.

Tous ces élèves, qui viennent de partout dans le comté, ont inévitablement fait la rencontre de Baroque. Pour lui, ce n'est que la routine, mais je crois que sa présence a fait une différence sur leur motivation. Malgré le fait que pour plusieurs jeunes ce soient les vacances, mes élèves arrivent de bonne humeur en classe, saluent Baroque (puis moi), et manifestent un réel intérêt pour le rôle de famille d'accueil et pour ce que Baroque pourra accomplir plus tard.

Mon objectif premier était de rendre cette semaine efficace au niveau des apprentissages, mais aussi intéressante en exploitant le thème "Mira" afin de faire acquérir à ces élèves les notions et les compétences qu'ils doivent avoir acquises à la fin du premìer cycle du secondaire.

Je pense que cet objectif est partiellement atteint lorsque je lis sur la copie d'un élève: "Les cours d'été aurait été bien plus plate si Baroque n'avait pas été là."

Bon... Reste maintenant à voir, suite à l'évaluation en écriture, si le contenu de mes cours aura été aussi bénéfique!

dimanche 3 juillet 2011

Sociabilisation et socialisation

Ces deux termes se ressemblent drôlement. Pourtant, leur signification est bien différente. Effectivement, en voici la définition (selon Robert):

SOCIABILISATION n.f. Fait de rendre sociable, d'insérer dans la société.
SOCIALISATION n.f.  Fait de développer des relations sociales.

Au début, lorsque j'ai eu Baroque et que je discutais avec les gens que je rencontrais, je jonglais entre ces deux termes pour finalement adopter rapidement celui de la sociabilisation, puisque c'est ce dernier qui est le plus juste. En effet, mon rôle en tant que famille d'accueil est d'insérer Baroque à notre société et de faire en sorte qu'il développe des comportements sociaux agréables. Jusqu'à maintenant, je suis fière de constater que son intégration est une réussite.

Ce soir, nous sommes allés à l'Agora de Québec assister en plein air à un spectable du Grand rire. C'était sans contredit la plus grande foule que Baroque avait côtoyée jusqu'à présent. Il est resté bien sagement près de moi durant tout le spectacle, et malgré les rires, la musique et les applaudissements, il a gardé son calme et s'est contenté d'observer... Je me demande parfois ce qui se passe dans sa tête! Il semble observer et analyser, et réussir à faire tout cela avec une tranquilité, une confiance et un bien-être qui me désarçonnent. C'est bien connu, les animaux ne connaissent pas le jugement et offrent leur amour à qui en veut, sans peur du rejet. Bien entendu, plusieurs personnes sont venues le voir, le flatter, nous parler, et une jeune fille est même venue lui offrir un verre d'eau (qu'il a englouti en 30 secondes! Merci pour cette jolie attention, ce fut très apprécié!!!) Cette soirée m'a fait réaliser que, non seulement la sociabilisation de Baroque augmente de jours en jours, mais que ma propre socialisation en est enrichie...

Au premier abord, je suis plutôt le genre de fille qui dégage une grande indépendance et qui peut parfois sembler difficile à aborder. Ceux qui me connaissent bien savent que cela ne cache qu'une grande timidité, et qu'une fois que cette barrière est tombée et que l'amitié s'installe, des liens profonds commencent à naitre. Je dois l'admettre, je ne suis pas tellement du genre à aborder des inconnus dans la rue. Je n'initie pas de longues conversations avec les gens que je croise presque quotidiennement à l'épicerie ou au dépanneur. Par contre, depuis que Baroque m'accompagne partout où je vais, cette socialisation est devenue incontournable. Les gens m'abordent pour me questionner, me féliciter ou simplement pour me demander s'ils peuvent flatter Baroque. Automatiquement, une conversation s'amorce et je fais des rencontres inoubliables.

La seule différence entre les termes sociabilisation et socialisation tient par une seule syllabe: le "bi" qui signifie deux.

Oui! Depuis que Baroque et moi sommes ensemble, ces grands concepts prennent une nouvelle importance dans nos vies...