jeudi 23 février 2012

L'Appel avec un grand A

En sortant du travail, lundi dernier, j'ai pris mon cellulaire qui m'informait de ceci:15h07: Un appel manqué. 1-450-735 quelque chose...

Ma tête voulait penser que c'était ma soeur qui avait essayé de m'appeler du boulot, mais puisqu'elle a le "privilège" montréalais de travailler dans le 514, mon coeur a vite su de quoi il s'agissait vraiment...

J'attendais cet appel depuis trois semaines. Celui qui me donnerait les résultats de l'évaluation de Baroque, et par le fait même, le verdict final. J'étais à la fois excitée et anxieuse de retourner l'appel. Je me sentais comme une adolescente qui veut appeler son "kick", mais qui raccroche juste avant d'avoir terminé de composer le numéro. Enfin, j'ai fait une grande fille de moi-même, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai rappelé.

Après qu'on m'ait répondu, puis transféré à la personne responsable des familles d'accueil, on m'a annoncé que Baroque s'était classé en tant que chien d'assistance, et un relâchement d'émotions s'est fait ressentir...

J'étais heureuse, soulagée, fière, étonnée de ressentir tous ces sentiments. Je suis soulagée de ne pas avoir à faire un choix. Oui, j'adore Baroque, et il va me manquer, mais je n'aurais pas su quoi faire s'il avait été déclassé... Et le but premier de cette grande aventure a toujours été de le sociabiliser et de lui donner de bonnes habitudes afin qu'il fasse une différence dans la vie d'une autre personne. Je suis donc très fière de nous et je reconnais que non seulement il fera une différence dans la vie de quelqu'un d'autre, mais qu'il en a fait une inestimable dans la mienne.

Baroque commencera donc son entrainement au printemps ou à l'été. D'ici là, notre vie continue et nous en profitons.

Cette annonce m'a rappelé quelques souvenirs d'enfance... Lorsque j'étais au primaire et que les Soeurs du couvent du village venait nous parler de Dieu, de son message et de notre vocation dans la vie, je retournais toujours chez moi avec la crainte de recevoir un jour son Appel m'invitant à entrer chez les Soeurs. Et voilà que cette semaine, c'est avec beaucoup d'allégresse que j'accueille l'annonce de la Vocation future de Baroque...

vendredi 10 février 2012

Entre les deux, mon coeur balance...

Baroque est revenu de sa semaine d'évaluations comme s'il n'était jamais parti...

C'est au bout d'une semaine d'absence, de plus de 2 heures de route, sous un soleil presque trop ardent pour la saison, durant lesquelles j'ai redécouvert, en boucle, un CD retrouvé le matin même tout au fond de mon coffre à gants, que j'ai récupéré mon fidèle compagnon. J'avais hâte de voir sa réaction au moment où il me verrait, j'étais légèrement anxieuse face aux changements qui pouvaient subvenir. Je souhaitais le retrouver tel que je l'avais laissé...

Dès qu'il m'a vue, l'excitation était à son comble. J'étais heureuse, mais j'ai eu l'impression d'avoir manqué un instant de sa vie. Durant quelques heures, j'ai senti que je devais l'apprivoiser à nouveau. J'aurais voulu lui demander comment s'était passé sa semaine, s'il avait eu du plaisir, s'il avait bien travaillé, s'il avait bien mangé et dormi, si je lui avait manqué, comment il se sentait... J'avais tellement de questions!... Dont jamais je n'aurai de réponses.

Une partie de moi était réconfortée lorsque, une fois dans l'auto, au moment de repartir, Baroque observait en pleurant ses copains qui venaient de sortir pour s'amuser dans l'enclos... J'ai conclu qu'il avait passé une bien belle semaine. Et puis, dès qu'il est revenu à la maison, il a repris toutes ses habitudes, les bonnes comme les mauvaises...

Voilà maintenant deux semaines que nous avons repris notre routine. Je suis toujours sans nouvelles des résultats de sa semaine d'évaluations. Plus souvent qu'autrement, je souhaite sincèrement qu'il passera les tests et qu'il sera choisi. Toutefois, à certains moments, malgré ses quelques défauts qui me font parfois rager, malgré la préoccupation constante qu'il oblige, je me dis que cette présence dans mon esprit me manquerait. Alors, je ne sais plus quoi espérer, et je préfère ne pas trop y penser...