mercredi 13 avril 2011

La confiance

En fin de semaine, je suis allée faire un tour à la cabane à sucre familiale d'une amie. Jétais accompagnée d'une autre amie qui a comme philosophie profonde qu'un chien doit vivre une vraie vie de chien, c'est-à-dire pouvoir courir partout, en toute liberté, dépenser au maximum son énergie en explorant la nature et par-dessus tout: ne surtout pas passer sa vie en laisse!

Je partage entièrement cette vision! Quoi de plus agréable que de sortir avec son chien, de le laisser s'occuper librement et de tout simplement le rappeler et de le voir revenir docilement s'il dépasse les limites.
Lorsque j'avais 20 ans et que nous avons eu Scotch, j'ai naturellement agi de la sorte, et bien qu'il ait eu quelques écarts de conduite sans conséquence réelle, mon fidèle chien est toujours resté à mes côtés.

Et voilà qu'en fin de semaine le doute et la culpabilité m'ont submergée.
La culpabilité de laisser Baroque en laisse dans cet environnement de plaisir (et je dois dire que mon orgueil en prenait aussi tout un coup! De quoi aurais-je l'air? D'une fille qui garde son chien en laisse parce qu'elle n'a pas le contrôle? Non!!! C'était hors de question!)
Puis en même temps, je doutais... Qu'allait-il faire? Allait-il obéir au rappel? S'il se sauve, je fais quoi????

Finalement, j'ai cédé. Honnêtement, il m'aurait été très difficile de faire autrement devant l'insistance persistante de ma chum ;)
Et j'ai passé un dimanche après-midi, entouré de gens enjoués, sous un soleil ardent, les deux heures les plus PÉNIBLES de ma vie!!! Je ne pense pas avoir pris trop de place cette journée-là. Je suis restée les yeux fixés sur Baroque (qui s'amusait follement et sans problème avec Mozart dans la neige), je n'ai parlé à presque personne et j'ai demandé à plusieurs reprises (intérieurement bien sûr!) à ma défunte Mamie de s'arranger pour que tout se passe bien. Ouf!

Je sais, c'en est presque ridicule! Ce soir, comme tous les soirs depuis cette journée éprouvante, Baroque dort paisiblement à mes côtés et rien de tragique n'est arrivé. J'ai compris que de lui donner ma confiance allait probablement m'apporter sa fidélité. J'ai aussi compris que mes craintes n'étaient pas fondées. Depuis son arrivée, j'ai constamment socialisé Baroque et il adore les gens. Ça allait de soi qu'il allait rester près de nous. Parfois, notre difficulté à faire confiance ne vient pas de l'autre... C'est plutôt notre propre confiance qui est mise en cause.

2 commentaires:

  1. J'aime bien ta dernière phrase, c'est vrai que souvent, ce n'est pas de la faute à l'autre si on ne fait pas confiance mais plutôt de notre propre faute....ce phénomène, connu aussi sous le terme "faire de la projection", est un pattern auquel on a souvent recours...sans s'en rendre compte!...

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  2. Une chnace que «ta chum» a su te raisonner pour que ton bébé canin puisse jouer comme un chien!
    Il me semble que tes articles se font attendre... à quand le prochain?

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