vendredi 13 janvier 2012

Entre la hâte et l'appréhension

Il y a un an, jour pour jour, je me rendais à Sainte-Madeleine pour aller chercher Baroque. Et voilà que dans une semaine déjà, je vais y retourner afin de le laisser pour sa semaine d'évaluations. Je vais être honnête, je préfère ne pas trop y penser...

Depuis le retour au travail (c'est-à-dire depuis seulement 4 jours), je regarde le calendrier scolaire, un peu démotivée, en espérant que la Relâche et qu'ensuite le printemps arrivent au plus vite. Après 10 ans d'enseignement, j'accepte aujourd'hui que les mois de janvier et février sont difficiles pour moi. Alors je m'efforce à vivre au jour le jour, sachant que cette période passera et la seule chose que je m'exige c'est d'avoir le sentiment, à la fin de la journée, d'avoir donné le meilleur de moi-même, et je m'efforce aussi à accepter que ce meilleur ne soit pas celui des 4 premiers mois ni celui des derniers.

Parallèlement, depuis 4 jours, je souhaiterais voir le temps s'arrêter. Deux semaines avant de laisser Baroque pour une semaine me semblent passer trop vite. Je sais bien qu'au terme de cette semaine, les choses peuvent se bousculer rapidement. J'ai eu beau me répéter mille fois qu'il devra un jour partir, depuis un an il fait partie de mon quotidien. D'un quotidien que j'aime malgré les moments moins faciles.

Lorsque j'ai décidé de partir sur Compostelle, mon père me disait: "Pourquoi tu ne te paies pas un voyage dans le Sud au lieu de te mettre dans la misère?" Bon! Il a vite retiré ses paroles à mon retour, constatant que cette expérience avait été une des plus belles de ma vie. Et moi, face à ces paroles, je continuais de croire que c'était la meilleure chose que j'avais à faire. Pourtant, deux semaines avant mon départ, je ne voulais plus partir. J'étais submergée par le doute, la peur, presque le regret. Et ce fut une des expériences qui m'a fait le plus grandir.

Face à mon idée de devenir famille d'accueil, plusieurs personnes m'ont répété: "Tu n'as pas peur de t'attacher? Me semble que tu t'achètes de la peine". Et encore là, j'ai suivi ce que je voulais vraiment faire. Et voilà que je me retrouve maintenant avec un mélange d'appréhension, de tristesse et de devoir accompli.

Alors, dans ce tumulte d'émotions, je me propose de faire, une fois de plus, confiance à la vie en espérant qu'elle ne me décevra pas...

5 commentaires:

  1. Bon courage, une nouvelle étape dans ta vie avec une nouvelle version de toi qui sera probablement grandie et améliorée!

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  2. Tu sais, avec ce lien que nous avons développé avec Baroque les élèves et moi, nous serons là pour sympathiser avec toi durant ta semaine d'ennui!

    Ça ne prend pas beaucoup de temps pour tisser des liens, pour créer une habitude, pour s'attacher. Baroque fait maintenant partie de notre groupe l'après-midi. Quand il n'est pas là, les jeunes en parlent et se questionnent...

    Au jour le jour, tu sais très bien me le dire!

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  3. Entre vous et moi, et ne le dites à personne et je ne veux aucunement minimiser votre peine, un chum c'est bien mieux qu'un chien.

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  4. Beaucoup d'émotions ces derniers temps...Donne-moi des nouvelles, comment ça se passe?
    Je pense à toi xxx
    Marie-Jo

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  5. Bonjour, je suis la maman d'une petite fille TED, et nous attendons un chien d'assistance pour l'aider au niveau de l'anxiété et la gestion de ce trouble complexe. Il paraît qu'avec un chien Mira, notre fille pourra dormir toute la nuit, nous pourrons aller chez le dentiste ou le médecin sans crise de panique. C'est grâce à des gens comme vous que nos enfants améliorent leur qualité de vie (et la notre!!!). Alors, je vous dis merci et je vais continuer de vous lire. Une maman reconnaissante :D.

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